11 janvier 2018 upsa-agvs.ch - Axa Winterthur et le groupe médiatique Tamedia joignent leurs forces et planifient de nouvelles offres communes pour le marché automobile suisse. Axa Winterthur participe à 50 % à la plateforme automobile autoricardo.ch, laquelle appartient à Tamedia.
sco/pd. Pour la plupart des acheteurs, trouver le véhicule convenable est un long processus semé d’embuches. Ensemble, Axa Winterthur et Tamedia souhaitent sortir des sentiers battus. En combinant les compétences d’Axa Winterthur dans le domaine de l’assurance, de la mobilité et du financement avec le savoir-faire Classifields et la portée de Tamedia, le marché automobile suisse vise à être animé de nouvelles offres, annoncent les deux entreprises dans un communiqué de presse.
La collaboration débute neuf mois après que la Mobilière a fait ses début chez Scout24. En mars 2017, la Mobilière a repris 50 % de la place de marché numérique, laquelle est gérée par le leader du marché suisse Autoscout24.
« Les assureurs recherchent de nouvelles possibilités »
« Les assureurs automobiles recherchent de nouvelles possibilités. Ils sont conscients que leur modèle commercial actuel va subir des transformations dans les années à venir », explique Markus Aegerter, gestionnaire de la représentation de la branche. Sur le long terme, le réseautage des véhicules entraînera l’augmentation du nombre de flottes automobiles autonomes. Cela impliquera entre autres une nette réduction des accidents et l’introduction de nouveaux modèles d’assurances. De nouveaux systèmes de distribution et rapports de propriété bouleverseront également l’activité d’assurance. Markus Aegerter : « C’est pourquoi certains assureurs envisagent déjà de se lancer dans l’exploitation de flottes et que d’autres penchent quant à eux pour l’autopartage. » Une chose cependant ne fait aucun doute : « Les assureurs automobiles s’équipent pour faire face à l’avenir. Il s’agit de s’assurer à l’avenir une place sur le marché automobile numérique. »
AXA souhaite investir à long terme
AXA considère son investissement d’un point de vue stratégique : « En collaboration avec Tamedia, nous souhaitons investir à long terme dans le domaine de la mobilité et sortir des sentiers battus afin d’améliorer par exemple nettement la procédure de recherche de véhicule pour les clients et d’animer le marché automobile suisse de nouvelles offres », affirme à UPSA Online la porte-parole de l’entreprise, Melanie Ade. En raison des transformations du marché, Axa à l’intention de considérer la thématique de la mobilité de manière plus intégrale et plus centrée sur la perspective du client et évalue simultanément de nouveaux services allant bien au-delà de l’assurance traditionnelle. « De nos jours, nos clients attendent davantage que la simple couverture d’assurance classique », explique Melanie Ade.
Axa et Tamedia se sont accordés sur un partenariat à long terme, lequel comprendra, outre les offres dans le domaine des véhicules d’occasion, des prestations complémentaires dans le domaine de la mobilité. Les conditions cadres de la transaction sont quant à elles convenues tacitement. À l’heure actuelle, Christoph Zimmer, porte-parole de Tamedia, n’a pas pu annoncer de prévisions concrètes : « Il est encore trop tôt pour cela. Nous en sommes aux prémices de cette coopération. » Il est évident qu’il convient de faciliter les procédures lors de l’achat de véhicules neufs et d’occasion, affirme Christoph Zimmer aux médias de l’UPSA : « Axa dispose de formidables compétences en matière d’assurance et de financement. Nous voyons là un potentiel important pour élaborer de nouvelles offres. »
AutoScout24 reste zen
Chez Autoscout24, on relativise la nouvelle venue de la concurrence. « Nous avons appris la nouvelle par la presse. Notre branche ne fonctionnant que par le biais d’innovations et de transformations permanentes, cela ne nous affecte pas. Dans cet environnement de marché, Autoscout24 continuera à l’avenir de percevoir son rôle de leader du marché et de partenaire neutre de numérisation du commerce », indique à UPSA Online Christoph Aebi, directeur d’Autoscout24.
La transaction requiert encore l’assentiment de la Commission fédérale de la concurrence.