Sur le marché des voitures neuves en Suisse et dans la Principauté du Liechtenstein, le troisième trimestre a pris un départ modéré (juillet: -13,7%, août: -6,4%). Pour la première fois depuis février il est vrai, les ventes sont de nouveau positives en septembre (+8,3%), ce qui ramène à 3,1% le chiffre négatif depuis le début de l'année. Entre janvier et septembre, 232 183 véhicules neufs ( 7410 VP) ont été vendus. Les analystes d'Eurotax Suisse ont donc été amenés à réviser à la hausse leurs estimations pour l'année et tablent désormais sur 315 000 nouvelles immatriculations, ce qui représenterait un chiffre légèrement négatif de 2,5% par rapport à l'année antérieure. Le marché de l'occasion termine lui aussi son troisième trimestre avec des ventes faiblement négatives. Grâce à de bonnes valeurs de référence au premier semestre, les statistiques pour les neuf mois écoulés se soldent cependant par un plus de 2,1%. Au total, 652 062 véhicules ont changé de mains (+13 633 VP). D'ici la fin de l'année, Eurotax s'attend de nouveau à un léger fléchissement, avec un total de 875 000 changements de propriétaires (+1,5%) – et des durées d'immobilisation toujours importantes (de 99 jours actuellement, soit +4,2%).

L'instabilité de l'environnement politique et économique a une incidence négative sur la croissance économique. Il est donc difficile de faire des prévisions économiques, dans la mesure où les risques ne diminuent pas et ne cèdent rien de leur complexité.

Citons par exemple la mise en œuvre de l'initiative sur l'immigration de masse, qui tarde à se concrétiser, la pénurie persistante de personnels spécialisés et l'augmentation parallèle du taux de chômage, la question épineuse du taux de change, les interventions non pondérées de politique environnementale, ou encore la faible dynamique des économies nationales essentielles pour la Suisse. Il est donc réjouissant que les exportations et la consommation privée s'en sortent beaucoup mieux depuis le début de l'année que l'on ne s'y serait attendu. Compte tenu de cette évolution, BAK Basel a revu à la hausse son PIB suisse prévisionnel pour 2016, qui passe ainsi à 1,6% (contre +1,0% auparavant) et à 1,7% pour 2017. Si l'on y ajoute le faible niveau des taux d'intérêt, qui devrait se maintenir pendant une durée encore indéterminée, les effets demeureront largement positifs, y-compris pour l'achat et le leasing de voitures personnelles neuves et d'occasion.

Urs Wernli, président central de l’Union professionnelle suisse de l'automobile (UPSA) s'attend à une évolution stable de l'activité jusqu'à la fin de l'année. «Il est vrai que la conjoncture reste sujette à des revers, ce qui est toujours préjudiciable, indirectement, à l'évolution de la branche automobile. Depuis des années, nos membres doivent faire face à un environnement difficile, et ils ne parviennent à s'affirmer dans cette concurrence impitoyable que grâce à d'excellentes prestations et un service de conseil hors pair».